
Eviter la double imposition en Thaïlande
L’un des points les plus importants à comprendre lorsqu’on s’installe en Thaïlande est la question de la double imposition : le risque d’être imposé à la fois en Thaïlande et dans son pays d’origine. Heureusement, la Thaïlande a signé plusieurs conventions fiscales qui permettent d’éviter cette situation, notamment avec la France, la Suisse, la Belgique ou encore le Canada. Voici ce qu’il faut savoir, avec des exemples concrets.
Principe de base
Si vous êtes considéré comme résident fiscal en Thaïlande (séjour de plus de 180 jours par an), vous devez en principe déclarer vos revenus mondiaux. Toutefois, grâce aux conventions fiscales, certains revenus peuvent être exonérés en Thaïlande s’ils ont déjà été imposés dans votre pays d’origine.
Exemples par pays
- France 🇫🇷
La convention entre la France et la Thaïlande évite la double imposition. Par exemple, une pension de retraite publique versée par l’État français est imposable en France, mais pas en Thaïlande. En revanche, une pension privée peut être imposée en Thaïlande. - Suisse 🇨🇭
La Suisse et la Thaïlande ont également un accord fiscal. Les salaires perçus pour une activité exercée en Thaïlande sont imposés localement. En revanche, une rente AVS ou LPP suisse reste imposable en Suisse, mais bénéficie d’un crédit d’impôt en Thaïlande pour éviter la double charge. - Belgique 🇧🇪
La convention belgo-thaïe stipule que les revenus immobiliers situés en Belgique restent imposables en Belgique, mais ne sont pas taxés en Thaïlande. Un salaire perçu en Thaïlande est, lui, soumis à l’impôt thaïlandais. - Canada 🇨🇦
Le Canada et la Thaïlande ont également signé une convention. Les pensions publiques canadiennes (RPC/RRQ, PSV) sont imposables au Canada uniquement. Cependant, les revenus d’emploi exercé en Thaïlande doivent être déclarés et imposés localement.
Conseils pratiques pour expatriés
- Vérifiez toujours si votre revenu entre dans la catégorie « imposable en Thaïlande » ou « imposable uniquement dans votre pays d’origine ».
- Conservez les justificatifs d’imposition de votre pays pour les présenter à l’administration fiscale thaïlandaise si nécessaire.
- Si vous percevez plusieurs types de revenus (salaire, pension, loyers, dividendes), faites appel à un expert-comptable spécialisé en fiscalité internationale.
- Planifiez vos transferts de fonds en Thaïlande : certains revenus non rapatriés dans l’année fiscale peuvent, selon la loi, ne pas être imposés.
Un cadre légal en constante évolution
Il est important de garder à l’esprit que les lois fiscales, qu’elles soient nationales ou internationales, évoluent régulièrement. Les conventions fiscales entre la Thaïlande et d’autres pays peuvent être modifiées, suspendues ou réinterprétées. De même, la législation thaïlandaise peut introduire de nouvelles règles concernant l’imposition des revenus étrangers. Pour éviter toute mauvaise surprise, il est donc recommandé de se tenir informé chaque année des évolutions légales et, idéalement, de consulter un expert fiscal avant de prendre des décisions financières importantes.
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