Contrat de travail, période d’essai, congés : comprendre le droit du travail thaïlandais

Avant de signer en Thaïlande, il faut connaître les bases légales : type de contrat, essai, horaires, congés et rupture. Voici l’essentiel, clair et pratique pour expatriés.

Types de contrat et période d’essai

• CDI (le plus courant) : si la durée n’est pas précisée, le contrat est réputé à durée indéterminée.
• CDD : n’est valable que pour des travaux spécifiques et prend fin à l’échéance (sinon, règles du CDI).
• Période d’essai : non définie par la loi, mais la pratique est 119 jours. Un contrat « en essai » reste un CDI en droit.
• Préavis (CDI) : au minimum un cycle de paie (souvent 30 jours), maximum 3 mois. Le préavis peut être remplacé par une indemnité compensatoire.
• Severance (indemnité légale) : due si licenciement sans faute à partir de 120 jours d’ancienneté (barème croissant par années de service).

Temps de travail, pauses et heures supp’

• Max. 8 h/jour et 48 h/semaine (7 h/42 h pour travaux dangereux).
• Pause : au moins 1 h après 5 heures consécutives de travail.
• Repos hebdo : 1 jour par semaine, espacement ≤ 6 jours.
• Heures supp. : majorées ≥ 1,5× le salaire horaire sur jour ouvré ; travail les jours fériés : jusqu’à 3× selon les cas.

Jours fériés et congés payés

• Jours fériés : au moins 13 jours/an dans le privé (les dates varient selon le calendrier officiel).
• Congés annuels : ≥ 6 jours ouvrés après 1 an de service (au prorata la première année, selon l’employeur).
• Congé maladie : « autant que nécessaire » ; jusqu’à 30 jours payés/an ; certificat médical possible à partir de 3 jours d’absence.
• Congé pour affaires personnelles : 3 jours payés/an minimum, distincts des congés annuels.
• Maternité : 98 jours (prénatal inclus), dont 45 jours payés par l’employeur ; compléments via Sécurité sociale (SSO).

À noter : un projet de loi voté en juillet 2025 prévoit 120 jours et introduit un congé paternité ; en attente de promulgation au moment d’écrire ces lignes. Infos : SSO (sécurité sociale).

Rupture du contrat : réflexes

• Exiger un préavis écrit (ou indemnité en lieu et place).
• En cas de faute grave (art. 119), l’employeur peut rompre sans indemnité ; faites-vous assister si la faute est contestée.
• À la fin du contrat : paiement du solde de tout compte rapidement (salaires, heures sup, congés non pris, indemnité).
• Demander une attestation d’emploi (pratique pour visa/banque).

Contrat « expat » : clauses à vérifier

• Fonction, lieu de travail et horaires (doivent coïncider avec votre Work Permit).
• Assurance santé (publique SSO si salarié·e, et/ou privée).
• Heures supp., bonus, variable, 13e mois : clarifier les règles de calcul.
• Confidentialité, non-concurrence : vérifier la portée et la durée.
• Langue du contrat : idéalement bilingue EN/TH ; demander une traduction fiable.